Bonjour à toutes et à tous, voici donc un nouveau passage romancé sur Rhéodran. En fait, je me suis rendu compte que, comme la plus grande partie des faits d’armes de Rhéodran se feront durant la guerre de l’Anneau, et que nos actions vont, au final, être contés dans « le RP de la confrérie », ça ne servait à rien que je redise la même chose que ce que nous feront. Je ne publierai donc que quelques passages qu’il me semble opportun, sous la formes donc de bref passages romancés, et je vais donc commencer dés maintenant ! N’hésitez pas à me dire ce qu’il cloche, à votre sens
Texte : Un Homme promenait son cheval, dans les vastes plaines entourant son village. Le vent soufflait doucement, venant du l’Ouest, comme poussé par le Soleil déclinant à l’horizon.
C’était le début d’une nuit d’été, et le temps était encore doux. Le village s’endormait doucement, après une bonne journée de moissons. Tout était calme, sauf pour l’Homme et son cheval.
L’Homme marchait aux côtés de son cheval. D’un pas lent, mesuré, ils faisaient un grand cercle, à l’extérieur du village. Longtemps contemplatif et silencieux, parfois l’Homme parlait à voix basse au cheval, comme à un ami proche.
Les pas lents et lourds du cheval et les chuchotements affectueux étaient les deux seules choses qu’on pouvait entendre avec le vent bruissant dans les herbes.
L’Homme était grand et blond. Sous ses habits de modeste paysan, on pouvait deviner une puissante musculature. Son visage était buriné et usé par le temps, les intempéries et les efforts, mais une flamme résolue habitait son regard. Un courte barbe mal taillée lui couvrait les joues et le menton.
Le cheval lui était alezan, et de fière allure. Sa taille était encore accentuée par son port fier et altier, et ses muscles développés trahissaient sa force, mais aucun équipement n’était visible sur lui, pas même une selle.
La seule chose qui venait contraster ce cadre tranquille, était le marteau que portait l’Homme à son côté.
Parfois, l’Homme s’arrêtait et se tournait vers le village, le regardant de longs moments d’un air mélancolique, comme quelqu’un qui s’apprêter à perdre un être cher, caressant machinalement la tête de son marteau.
Lorsqu’il contemplait de la sorte le hameau, son regard déviait inévitablement vers un point à l’Est du village. Là, un grand cercle s’ouvrait dans l’herbe, qui était jaunie et desséchée près de cet endroit.
Là s’ouvrait un véritable charnier. Une odeur putride s’en échappait, et pour cause, des corps à moitié calcinés y avaient été entassés à la va-vite. Ils étaient au-delà de toute identification, mais l’Homme savait bien qu’il s’agissait d’Orques, de pillards qui avaient cru trouver en ce village une proie facile. Ce que ces viles créatures ne savaient pas, c’est que l’Homme avait été dans l’armée du Roi de la Marche des Cavaliers, en tant que commandant. Et, décidant de partir de la vie militaire, il avait emmené bon nombre d’anciens soldats avec lui, et ils s’étaient installés ici.
Mais si ils avaient voulut ainsi fuir la guerre pour protéger ceux qui leur étaient chers, la guerre était venu jusqu’à leur porte.
Mais cette vie était bientôt terminée pour l’Homme. Il avait déjà préparé ses affaires, et cette promenade avait un goût d’adieu pour lui. Le lendemain, il serait en route pour l’Ouest, pour une région moins dangereuse, moins près de l’Ombre.
Il commençât à rentrer chez lui, la tête basse, s’ouvrant pour la dernière fois au monde autour de lui. Plongé dans ses pensées, il n’entendit pas le bref craquement qui vint troubler la tranquillité du crépuscule. Le cheval par contre devint soudain tendu, ayant en lui la perception propre à ceux de se race.
L’Homme connaissait bien son cheval, et il réagit instinctivement, se baissant sans même réfléchir. Une flèche sifflât au dessus de lui, passant à un cheveu de sa tête. L’Homme émit un bref sifflement avant de s’allonger complètement. Le cheval, obéissant à l’ordre, partit au galop vers le village, alors que les derniers rayons du Soleil disparaissaient sous l’horizon.
Trois Orques émergèrent de l’obscurité, humant l’air comme des chiens de chasse. Avant qu’ils aient pu se rendre compte de quoi que ce soit, l’Homme sautât sur le plus à gauche, balançant son marteau dans la tempe du monstre, qui s’écroulât et ne se relevât plus.
L’Orque le plus près grognât de façon menaçante, puis tentât de fendre la tête du nouvel attaquant en deux. Ce dernier s’effaçât, et le coup se perdit dans l’herbe. La contre-attaque brisât les poignets de la bête, qui reculât sous la douleur.
Le troisième Orque s’avançât, mais le marteau lui fut envoyé dans le menton avant qu’il n’ait le temps de faire quoi que ce soit. Le dernier Orque, surmontant sa douleur, dégainât un poignard et chargeât, mais l’Homme roulât sur le côté pour esquiver. Une flèche, venant de l’Est, arrivât dans la tête de l’Orque, qui s’écroulât comme les autres.
L’Homme se relevât et regardât dans la direction du trait. Une masse noire, grandissante, se détachait de l’horizon. Des cris et des beuglements s’en élevaient.
L’Homme détalât alors vers le village, qu’il atteignît bientôt, se présentant au garde à l’entrée.
« Paldar ? demandât celui-ci, Que se passe-t-il ? J’ai vu ton cheval revenir… C’est du sang sur ton marteau ?
-Les Orques, répondit l’intéressé pour toute explication, ils arrivent ! »
Sans plus rien demander, le garde prit un cor à sa ceinture, et poussât une puissante note. A ce son, des Hommes en armes sortirent des maisons, et tous se rassemblèrent. Ils urent à peine le temps de s’organiser que les Orques poussèrent une clameur menaçante, non loin du village.
Les soldats optèrent rapidement pour une sortie, car les Orques ne devaient en aucun cas pénétrer dans le village, où se trouvaient les femmes et les enfants. Une dizaine d’hommes resteraient, et devaient se préparer à évacuer, si les choses tournaient mal lors de la bataille.
La tactique fut rapidement fixée, car classique parmi les Rohirs, et adaptée aux plaines de la contrée. Les Hommes se déployèrent rapidement, à pied, jusqu’à ne former qu’une ligne de défense, afin de couvrir le plus de terrain possible, pour ne pas laisser les ennemis les contourner. Ils se mirent rapidement en position, et chargèrent directement, pour engager l’Ennemi le plus loin possible de village. Fort heureusement, il n’y avait aucun chevaucheur parmi leurs ennemis.
Paldar fut le premier au combat, son marteau fauchant inlassablement ses adversaires. Il tournait sur lui-même, se frayant un chemin sanglant dans les rangs ennemis. Tout les Homme autour de lui faisaient de même, se battant pour ceux qui leur étaient chers, ceux qui les attendaient au village.
Malgré tout, le nombre de défenseurs présent sur le champ de bataille était largement en dessous de celui des attaquants, et les pertes s’accumulèrent, chacune plus grave que tout ce que pouvaient perdre les Orques. Mais avant que la bataille ne tourne à l’avantage des attaquants, Paldar portât à sa bouche un grand cor, et une unique et puissante note résonnât par-dessus les collines, se perdant dans l’obscurité.
Tous s’immobilisèrent. Des sourires goguenards commencèrent à se répandre parmi les rangs des Orques.
Alors, venant de derrière le village, un autre cor répondit. Puis un autre derrière une colline. Et un troisième, venant d’une ferme.
Puis un bruit de tonnerre se fit entendre, venant de ces endroits, mais déferlant sur les Orques. Une force de cavaliers leur chargeait dessus, et avant que les attaquants ne se rendent compte de ce qu’il leur arrivait, leur arrière-garde fut battue et dispersée.
La bataille reprit de plus belle, et Paldar se retrouvât face à l’Orque qui commandait visiblement les pillards. Celui-ci tentât de lancer des imprécations, mais Paldar ne lui en laissât pas le temps et lui brisât la main droite. La deuxième attaque de Paldar trouvât le bouclier, mais l’Homme réussi quand même à se rapprocher de la bête, et lui donnât un coup de pied dans le genou, le faisant s’écrouler devant lui. Paldar pris alors son arme à deux mains, et, tournant sur lui-même, il enfonçât son marteau dans la face de son adversaire. Le casque de métal n’atténuât pas même le choc.
La victoire était acquise, et les Orques survivants se dispersèrent, et les Hommes rechignèrent à les poursuivre, car ils voulaient rentrer chez eux, retrouver leurs femmes et leurs enfants après avoir acquis leur protection.
Ils revinrent alors tous vers le village. Mais, en arrivant, ils virent le garde éventré, gisant contre la porte.
Des pillards, profitant du chaos de la bataille, s’étaient introduits dans le village.
Le sang de Paldar se glaçât dans ses veines. Il s’élançât dans les rues du hameau, plus pressé à chaque fois qu’un de ses hommes retrouvé un être cher gisant au sol. Tous n’étaient pas morts, et quelques visages hagards et effrayés apparaissaient devant lui. L’espoir brûlait toujours dans son cœur, aussi fort que son affolement.
Il arrivât alors devant sa maison. La porte gisait sur les gonds. Il pénétrât dans l’obscurité de la demeure, redoutant et espérant.
La lueur d’une bougie éclairait la scène. Une femme gisait, égorgée, sur un lit blanc, taché de vermeil. Un Orque était allongé sur le sol, son épée souillée de sang toujours dans sa main. Le meurtrier était percé de maints coups. A califourchon sur lui, un enfant en pleurs continuait de le frapper avec la pointe d’une lance brisée.
Paldar fondit en larmes, et prit son enfant dans ses bras. Il avait à peine dix ans, mais avait déjà de longs cheveux blonds. Sans aucun mot, Paldar courut vers le chariot, déjà chargé, qui l’attendait devant la maison, et y harnachât un cheval. Il mit l’enfant sur le chariot, et enfourchât lui-même un second cheval. Le père et le fils partirent sur l’heure, sans même dire au revoir.
« Où va t’on père ? demandât l’enfant.
-Vers un endroit sûr, où la guerre ne nous trouvera pas. Nous allons à l’Ouest, à Bree.
-Mais qu’allons nous devenir ? Sans… Elle ? Et l’enfant refondit en larmes.
-Nous veillerons l’un sur l’autre. Tu m’entends ? Veille toujours sur ta famille, Rhéodran, toujours »