La première des Batailles

Bonjour tout le monde, voici un autre récit sur Seleliath, sur sa première bataille, au cours du Premier Âge, évidement, comme d'habitude, c'est loin d'âtre parfait, et je suis pas vraiment un spécialiste du récit conté, donc soyez indulgent ;)gloire à vous !



« -Maître puis-je… ?
-Appellerai-tu un Orque ton maître ?
-Hé bien non mais…
-Tu l’appellerai un Orque. Et pourtant il est capable de te tuer, et tu doit te surpasser pour le vaincre. Notre relation n’est pas si différente. Appelle moi donc Seleliath.
-Mais lui souhaiterai me tuer, contrairement à vous…
-Possible. Que voulais-tu me demander, Elrahiel ?
-Hé bien, Seleliath Je me demandais quelle était votre expérience au combat ? Avez-vous déjà participé à des batailles ?
-En quoi mon passé t’intrigue t’il ?
-J’ai été un ménestrel autrefois… Et je le suis toujours en un sens… Et j’ai étudiée des récits de batailles, pour les conter ou les chanter ensuite… Et je ne me rappelle pas de vous… Pourtant une Elfe aussi ancienne et puissante que vous a bien dû accomplir des exploits. Voilà pourquoi je me demandais…
-Tu as bien fait, il vaut mieux que tu sache ce que j’ai fait… Tant que ça ne me déprécie pas à tes yeux…
Elrahiel s’avançât, intriguée par la soudaine tristesse dans la voix de Seleliath.
-Mais comment pourriez vous me décevoir en quoi que ce soit ?
-Nous verrons bien… En réalité, malgré ma longévité, je n’ai jamais participé qu’à une seule bataille. »

« -C’était il y a bien longtemps. Le monde était encore jeune, et moi aussi. J’étais une des plus jeunes à l’époque, comme ceci a changé…

La mort était derrière nous, nous avions le sang de nos frères sur nos mains. Et la mort était devant nous. Le soir de notre arrivée, nous avions brûlé nos navires, sur des côtes qui n’existent plus. Le feu de l’incendie s’élevait haut dans le ciel, amenant la lumière là où il n’y en avait jamais eu.

J’étais née en Aman, loin à l’Extrême-Ouest d’ici. J’ai toujours été baignée de la lumière des Arbres. Imagine mon désarroi lorsque la lumière des Arbres s’est éteinte… Et lorsque j’ai appris la mort de mon Seigneur Finwë, la rage s’est emparée de mon cœur, identique à la rage de mon peuple, et nous sommes partis vers l’Est.

Et nous avons trouvé une Terre qui n’avait jamais connu la Lumière des Arbres. Restée toujours dans l’obscurité. Tout semblait inhospitalier ici, les arbres et les roches semblaient cacher un millier d’ennemis à nos yeux.

Le brasier des bateaux en combustion dégageait une telle chaleur que nous ne nous tenions pas à moins d’une lieue de l’incendie, de peur que nous ne puissions tenir nos armes brûlantes. A la lueur des flammes, notre Seigneur Fëanor semblait sombre et effrayant. Mais mon jeune esprit ne s’en rendait pas compte, et je lui donnais une confiance aveugle.

Mais l’incendie était tel que nous n’étions pas les seuls à le voir. Le Noir Ennemi du Monde fut informé de notre présence, et il cru que notre inexpérience de la guerre causerai notre perte. Son armée déferlât sur nous.

J’étais en première ligne alors, car je pense que c’est là que je pourrai au mieux défendre notre cause. Mon armure était d’or alors, et ma lame, du meilleur ouvrage de l’époque. Elle venait de la forge de Fëanor lui-même, même si il ne l’avait pas faite.

Le premier assaut, je l’ai prit de plein fouet, il me valut une cicatrice à la jambe que tu peux voir encore. Mais la puissance des Valar coulait dans mes veines, et nos ennemis n’avaient jamais rencontré de véritable résistance jusqu’à présent.
Les vagues d’Orques s’écrasaient avec violence sur nos rangs. Mais nul ne pouvait nous résister en ce jour, notre majesté irradiait nos ennemis, qui se débandaient, se battaient sans cohésion.

Seleliath soupira un instant avant de reprendre.

-Ah, tu me trouve forte, comment m’aurais-tu trouvé alors ? J’étais jeune, téméraire et puissante. Orques et Trolls tombaient devant moi, et la découverte de la joie du combat et de tuer me grisait. Je ne pensais à rien d’autre, mon visage devait refléter ma joie, car mes ennemis fuyaient devant moi. Est-ce que cela me gênais ? Absolument pas, je les tuais tout de même. Ma colère était juste, l’honneur des Noldor était en jeu.

Mon Seigneur Fëanor était non loin de moi, entouré de sa garde, de lourds prétoriens, aux lances dorées. Voyant que la bataille tournait à notre avantage, il poussât la charge, et ceux qui le virent le suivirent. La plupart de l’armée restât en arrière, car la bataille n’était pas gagnée partout, et la chaos empêchait la plupart de voir le Seigneur. Mais moi je le suivis.

L’armée ennemie semblait infinie lorsque nous nous engouffrâmes dedans. Pendant des heures, nous avons couru, taillant tout ce qui passait à notre portée. Puis nous sommes sortit des rangs ennemis, derrière l’armée. Nos étions victorieux, les Orques s’enfuyaient de toutes part. Mais nous étions seuls, et nous avions subit des pertes.

Alors que nous tentions de nous orienter, un grand bruit retentit, et un rugissement puissant déchirât la Nuit éternelle.

Une peur indicible se répandit paris nous. Je n’ai jamais ressentit une telle chose, Et je n’y étais pas préparé, pas plus que la plupart d’entre nous. Devant nous, une vingtaine de formes sombres se dessinèrent dans l’obscurité.
Elles avaient une apparence humaine, à ceci près qu’elles s’approchaient en silence dans l’obscurité, et qu’elles étaient bien plus grandes que n’importe quel Eldar.

Les silhouettes s’arrêtèrent devant nous dans la nuit. Un d’entre elles se détachât légèrement. On ne pouvait distinguer ses traits, mais de ses yeux émergeait une malice et une malveillance infinies. S’arrêtant, la créature se redressât de toute sa taille, et poussât un rugissement d’une puissance effroyable. Alors toutes les silhouettes s’enflammèrent.

En un sens, elles conservaient leur obscurité, car il émanait d’elles une aura de sombre puissance et de maléfices. Ces créatures humanoïdes étaient toutes couvertes de feu, et leur peu était semblable à de la lave en fusion. Elles tenaient des épées, des fléaux, des masses ou des fouets, tous à l’apparence démoniaque et enflammée.

Gothmog, le Prince des Balrog, et sa suite se tenaient devant une centaine d’Elfes, entourant notre Seigneur Fëanor. Et j’en faisais partie.
Les créatures se ruèrent sur nous, chargeant en procréant maléfices et malédictions.

Le  groupe dans lequel je me trouvais se trouvât attaqué par un Balrog armé d’une masse. J’eu la présence d’esprit de sauter de côté lorsque son arme s’abattit sur le sol. Une dizaine des nôtres furent soufflés par l’explosion. Mais en esquivant, je me retrouvais à l’écart des autres.

La créature se tournât alors vers moi. Son regard ne reflétait aucune émotion autre que la cruauté. Elle balançât sa masse vers moi. J’eu à peine le temps de me protéger de mon bouclier. Le bouclier avait été enchanté par les meilleurs artisans de mon peuple, au-delà de la Mer, avec des runes de protection. Je fus projetée en arrière lors du choc, et la chute me fit perdre connaissance.

Lorsque je revins à moi, j’étais dans une grotte. Personne n’était présent, ou du moins, pas en face de moi. J’étais en effet incapable de me lever ou de bouger la tête.

Après quelques heures passées au sol de cette grotte, un Eldar vint devant moi. Il dit s’appeler Elledoth, et m’appris qu’il avait lui aussi suivit le Seigneur Fëanor. A l’arrivée des Balrog, il s’était caché dans un bosquet, et lorsque je m’étais écrasée contre un arbre non loin de lui, il m’avait cachée avec lui. Il me racontât ainsi la chute de Fëanor, abattu par Gothmog lui-même, après un combat légendaire.

Après cette amère perte, il m’avait emmenée vers le Sud, et avait croisé quelques autres Elfes sur la route, qui l’avaient suivit pour diverses raisons, mais surtout pour fuir la peine que leur causait la mort de notre Seigneur.

Ils étaient arrivés au bout de quelques semaines sur l’île de Balar, et avaient décidé de s’installer ici quelques temps. C’est alors que je me suis réveillé. Nous restâmes longtemps désœuvrés. Mais moi, je n’ai pas pu me lever avant des mois. La créature avait brisé mon corps. Mais pas ma résolution. C’est ça qui a fait de moi ce que tu vois aujourd’hui. »

« -Mais pourquoi ne pas être retournée vous battre une fois guérie ?
-Il me fallut trois ans pour que mon corps soit en état de tenir une arme de nouveau. Je m’étais entre temps rendue compte que je n’étais pas suffisamment forte pour me battre. Alors j’ai décidé de m’entrainer. Elledoth et les autres ont été d’accord avec moi, et c’est ainsi que nous avons fondé l’ordre des Sornomòrë, les Aigles de la Nuit. Mais nous avons prit goût à l’entrainement, et jamais plus nous n’avons pris part à une bataille, nous coupant du reste du monde, jusqu’à ce que les Sindar, chassés, ne viennent s’installer sur l’île.
-Que c’est-il passé alors ?
-Rien qui soit déterminant. Bien, il se fait tard, va chasser je te prie
-Bien Hîrin.
-Pas Hîrin, pour la peine, ce sera un cerf que tu me ramèneras, et tué proprement. »