Le Duel [partie 2]

« -Moi Rhéodran Dréomen des Megil Eglerhîn, je m’apprête à accomplir mon destin et à marcher dans la lumière du Loup pour l’éternité.
Ma force et ma foi lui sont acquises depuis que je l’ai rejoint, et je vais encore une fois le lui montrer.

Leu Gralus attaquât alors, mais Rhéodran n’eût aucun mal à esquiver sur le côté.

-Ma lance est sienne et donneras mort à tout ceux qui menacent mes frères, car je veillerai sur eux.

Rhéodran attaquât cette fois en premier, sautant sur son adversaire, tentant de le clouer au sol avec sa lance. Ce dernier put parer de justesse avec ses deux armes, mais Rhéodran poussât son avantage, faisant tourner sa lance, son adversaire parât la pointe, mais la bout de la hampe, lui, trouvât le genou de Gralus, qui fut déséquilibré et manquât de basculer.

-Mais ma lance n’est pas ce que j’ai de plus cher à offrir au Loup.

Il déposât alors sa lance au sol.

-Mon bouclier protégera mes frères, écartant la mort la plus certaine, car je veillerai sur eux.

De rage, Gralus attaquât à nouveau. Sa première tentative fut repoussée, et sa deuxième lame se retrouvât bloquée entre le sol et le bouclier de Rhéodran. Ce dernier appuyât alors sur le cimeterre, jusqu’à ce qu’il casse. Puis, il remontât brusquement son bouclier, qui heurtât de plein fouet le menton de son adversaire. Celui-ci s’étalât de tout son long, et son casque glissât de sa tête, révélant un visage brut et violent, aux traits lourds, marqués par la violence et la soif de sang.

Mais malgré ceci, il n’en demeurait pas moins un visage de femme. Et à en juger par son expression et sa couleur blême, elle était tout simplement terrifiée.

-Mais si mon bouclier peut protéger ceux qu’il aime, ce n’est pourtant pas ce que j’ai de plus précieux à lui offrir.

Il déposa alors son bouclier au sol

La femme, se relevant, poussât alors un cri inarticulé, jetât le tronçon de cimeterre au loin puis chargeât avec frénésie. Rhéodran sortit alors son couteau de botte, et attendit calmement le coup de son adversaire.

Celle-ci visât la gorge, comme pour le décapiter. Rhéodran bondit alors, et, en guise de parade, il plantât son couteau dans le poignet qui tenait l’arme.
Gralus poussât un nouveau cri, de souffrance celui-ci. Pourtant, on entendit malgré tout la voix de Rhéodran.

-Ma volonté est de fer, et elle ne peut être brisée, car elle ne fait qu’un avec celle du Loup. Je suivrai et je dirigerai avec envie, quelles que soient les circonstances.

Alors, d’une torsion de son arme, il arrachât la main de son adversaire, puis lui donnât un coup de pied qui l’envoyât rouler plus loin.

-Je ne prends pas plaisir à tuer et à faire souffrir, et cela me détruit. Mais je continuerai à le faire, pour que d’autre n’aient pas à le faire et à être détruits.

Leu Gralus, toute en larmes, prît alors son arme de la main gauche, et chargeât une dernière fois, de désespoir.

Rhéodran attrapât sa main, la bloquant. Il enfonçât alors son couteau dans son flanc. La lame se faufilât entre les plaques d’armures, et crissât en transperçant la côte de mailles. La femme se mit à tousser et à cracher du sang.

-Le Loup te hait, car tu as menacé les siens, ceux qu’il aime. Pourtant, ta mort ne le réjouit pas, pas plus qu’elle ne me réjouit. Tuer déchire l’âme, aussi mon âme aura un accros de plus, car ta mort est nécessaire

Rhéodran sortit son couteau du flanc de Leu Gralus, et lui tranchât la gorge. La femme s’écroulât lourdement sur le sol, et le combattant  des Megil Eglerhîn plongeât son regard dans ses yeux désormais vitreux.

-Mais ce n’est ni ta mort, ni ma détermination que j’offre au Loup.

Rhéodran déposât alors son couteau, et se mit à genou. Les guerriers, alors sur le point de se jeter sur lui pour le tuer, s’arrêtèrent à la vue de cet homme prostré au sol, à la fois étonnés et effrayés.

-Ô Celebdraug, je t’offre ma vie, et je la mets entre tes mains. Suis-je digne de cet honneur ?

Les hommes et les femmes commencèrent à se rapprocher, certains encochaient des flèches, d’autres préparaient à lancer des javelots ou des couteaux.

Rhéodran rugit alors, si fort qu’ils s’arrêtèrent tous.

-Megil Eglerhîn ! Je vous offre ma vie et je la mets à votre service, pour vous servir et vous protéger, pour vous guider et vous conseiller. Suis-je digne de cet honneur ? »

Les combattants recommencèrent à avancer. Alors, une voix, grave, sage et triste, mais pleine d’espoir, si remplie d’amour qu’elle en était émouvante à entendre, si pleine d’émotions et profonde de vécu qu’elle en devenait inoubliable et indescriptible, résonnât avec force dans le cœur et l’esprit de Rhéodran.

« -Oui Rhéodran. Tu es digne de devenir le Tûr des Megil Eglerhîn. Guide les et protège les, c’est le seul ordre que tu auras jamais. »

C’est à ce moment qu’une grande clameur atteignît le camp. Tous se retournèrent, sauf Rhéodran, qui demeurât à genoux.

Des guerriers débarquèrent dans le camp, tous poussant un formidable rugissement. Hommes Nains et Elfes (et même un Hobbit) se ruèrent au combat, massacrant tout sur leur passage, atteignant rapidement La tente centrale.
Alors toutes les Lames Légendaires se rassemblèrent autour de Rhéodran, toujours prostré, la tête contre le sol embourbé de sang. Il se releva, regardant ses frères d’armes d’un œil nouveau. Et tous le félicitèrent, un par un, chacun avec ses mots. Mais la plus notable fut Elrahiel.

« -Vous avez accomplis de nombreux exploits, Rhéodran des Megil Eglerhîn. J’étais barde autrefois, aussi je sais reconnaître les héros de contes et de chansons. Vous avez acquis le titre et le rang de Tûr, mais vos actes sont révélateurs d’une grande destinée. Aussi j’ai décidé de vous honorer plus qu’aucun autre, en vous nommant Turambar, le Maître du Destin.
Portez ce titre avec fierté, en vous rappelant d’où il vient. Car ce titre fut porté par le plus grand guerrier qui fut jamais. Bien que vous n’ayez pas sa renommée, son ascendance et sa puissance, vous lui ressemblez en de nombreux points. Puissiez-vous nous guider longtemps, et puissent les Valar être plus cléments envers vous qu’ils ne l’ont été avec lui. »

Ainsi Rhéodran Dréomen devint Tûr des Megil Eglerhîn et fut nommé Turambar, et il ne devait jamais oublier ces honneurs.

...

Belle histoire encore, décidément vous excellez dans le domaine de l'écriture, cependant j'ai quelques reproches à faire, d'une part, si j'ai bien compris, Leu Gralus est pris pour un homme au départ par Rheodran, et il découvre le visage d'une femme lorsque son casque s'enlève, mais il aurait du le remarquer avant par une voix féminine non ?! De plus, le fait que vous soyez Tûr, n'était pas dans l'histoire à la base, mais seulement dans le jeu par votre connexion plus régulière et votre niveau plus élevé désormais.. Voilà, sinon je trouve le récit très bien. Et je veux bien que cette partie de l'histoire perdure, mais attention Rheodran n'est qu'un Tûr provisoire, souvenez vous en, nombre de membres a connu maintes batailles avant que Rheodran ne voit le jour ou ne sache se battre..

Le lecteur est étonné, pas Rhéodran, aussi j'ai juste mentionné une voix forte.
Quand au Tûr, vu que nous l'intégrions au RP, il fallait bien le mettre dans l'histoire. Nous avons, avec Engaraque, choisit de le justifier de la manière suivante :

Rhéodran n'est pas Tûr parce qu'il est le meilleur combattant (Engaraque, Aldraid et Seleliath le surclassent largement) mais plutôt parce qu'il est le plus proche de l'idéal des Megil Eglerhîn. C'est un grand coeur qui vit pour ses frères et pour les protéger... Mais il n'est pas sans défaut, il a tendence à ne pas penser à sa propre sécurité, et à trop idéaliser le Celebdraug

Certes, mais lorsque l'heure viendra, le Celebdraug reprendra sa place de plein droit mon ami. Que votre récit n'en soit pas un prétexte pour l'en empêcher c'est tous ce que nous souhaitons...

J'avoue que je n'avait pas vu les choses sous cet angle, hé bien non, c'est juste un récit que je voulait raconter, pas la peine d'y voir trop de sous entendus, je serait bien incapable d'en mettre autant *rit*

Petite précision, je vient de m’apercevoir que le titre des Dunlending n'est pas Lheu mais Brenin (ceux qui auront avancé dans les quêtes épiques comprendront mon erreur) donc la femme du Pays de Dun s'appelle Gralus Brenin, voilà